Interview Martyn Neal

Nous avons eu le plaisir d’échanger avec Martyn Neal, des questions simples pour des réponses qui nous rappellent les bases du yoga.

A écouter ou a lire.

Martyn Neal, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le yoga ?

Martyn Neal : Si je suis ce que mon enseignant mettait en avant, le yoga, c’est le lien. Le yoga, c’est la relation. Alors ça peut être, par exemple, comme nous. Nous sommes en relation pour faire une petite interview autour du yoga. Et donc, le yoga serait la manière et la qualité avec laquelle nous entrons en relation. Où ça peut être, si je suis sur un tapis, la manière dont je rentre en relation avec mon corps, avec mon souffle, avec ce qui peut apparaître dans ma tête aussi. Le yoga, donc, pour lui, c’était la relation, le lien.

Martyn, qu’apporte la pratique quotidienne du yoga ?

Martyn Neal : Fondamentalement, la pratique du yoga devrait nous amener à être progressivement plus clair sur les éléments de la relation. C’est à dire qui je suis en tant que personne, l’autre comme toi ou l’autre comme une posture sur son tapis, ou alors bricoler un objet, ou alors parler au téléphone avec quelqu’un. Donc ça, c’est il y a une personne. Il y a une autre personne ou un objet. Et il y a la relation entre les deux, donc qui l’essence. Fondamentalement le yoga, c’est pour nous amener à être plus clair sur ces trois éléments l’autre, l’objet, soi en tant que l’observateur ou le sujet, et la relation entre les deux. Mais de beaucoup plus concrète, quand on commence le yoga, on commence pas en général par ces pensées là. On commence le yoga parce que peut être, on veut se relaxer, on veut être un peu plus concentré. Et donc le yoga, effectivement, va dans ce sens. Ça peut aider. Un problème physique, ça peut aider à être plus détendu, ça peut aider à être beaucoup plus centré dans sa tête. Et nous avons également, spécifiquement aux postures, un assouplissement et un affermissement du corps.

Et qu’est-ce qu’à vous personnellement, ça vous a apporté le yoga ?

Martyn Neal : Ça m’a apporté tout cela. Ça m’a apporté tout cela. Je me rappelle quand j’ai commencé à 50 ans. Eh bien, ce qui m’a frappé sur le moment, c’était le fait que d’avoir une relation différente avec mon corps. Je faisais beaucoup de sport, de théâtre, mais je n’avais jamais vraiment eu cette même qualité de relation intime avec mon propre corps.

Et puis la relaxation, je m’endormais royalement au début, dans les périodes de relaxation. Ça me faisait beaucoup de bien. Ça me faisait beaucoup de bien et se faire du bien est quand même une des raisons pour laquelle, en général, on poursuit. Donc si il n’y avait pas ça, beaucoup de personnes arrêteraient. Mais après, on peut découvrir d’autres couches, d’autres profondeurs du yoga, comme ce que je viens d’expliquer également comme disait mon enseignant, la qualité de la relation avec l’environnement, l’environnement en général et l’environnement en particulier, c’est à dire d’autres êtres humains, la famille, les amis, professionnellement, les gens qu’on rencontre. Et il disait qu’on mesure avant tout son progrès dans le yoga par des évolutions et des changements, donc plutôt positives, dans la manière d’être en relation avec l’environnement.

Martyn Neal

Martyn Neal est membre du Collège des Formateurs de l’Institut Français de Yoga et formateur dans la lignée de l’enseignement de Krishnamâcharya et de TKV Desikachar.

Sa rencontre avec le yoga date de 1972 et il obtient le diplôme du Friends of Yoga Society en Angleterre. Il commence à enseigner dans le sud de la France à Narbonne en 1977.

Il devient élève de TKV Desikachar en 1983 et poursuit avec lui l’étude du Yoga par des séjours réguliers à Chennai, Inde, jusqu’au mois de janvier 2014. Desikachar est décédé le 8 août 2016.

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